Psychothérapie et Spiritualité

Sur quel plan je suis ?

            1 – Mental – intellectuel : mes croyances, mes illusions.

            2 – Émotionnel – affectif : mes attachements, la passion, la soumission, la domination, la peur, la colère, l’excitation, la tristesse.

            3 – Physique – corporel : mes maladies, mes douleurs, mes tensions.

            4 – Énergétique – aurique : la flamme, le feu, l’énergie dans mon corps, autour de mon corps et en relation avec les autres.

            5 – Spirituel – divin : l’intuition, la transcendance, la grâce, l’illumination.

            6 – Psychologique – relationnel : ma place, mon territoire, mes limites, mes besoins, mes désirs.

            7 – Causal – loi de cause et effet : les conséquences de mes actes, de mes pensées et de tous ceux qui m’ont précédé sur cette terre.

            8 – Séparation affective : la solitude de l’être, ma différence, le complexe d’Œdipe, ma construction psychologique.

            9 – Tendresse – accueil : la chaleur humaine, la non-violence, la compassion, l’écoute.

            10 – Étapes du deuil : le chemin de l’acceptation et l’amour de mon destin.

            11 – L’unité : faire 1 – corps, âme, esprit – et l’équilibre entre mes centres énergétiques. 

            12 – Le prix à payer : pour toute chose, pour grandir et guérir, le sens de mes épreuves et ma responsabilité dans mes épreuves.                                              

Si mon problème se situe sur un plan et que je cherche la solution sur un autre plan, je m’égare inutilement, je fais du sur place, je ne grandis plus, tant que je ne prends pas conscience de cette impasse.

1 – Mental – intellectuel : Cela peut me paraître réconfortant de lire ce que je sais déjà car cela me rassure, me tranquillise. C’est nécessaire pour que je prenne des forces mais, ensuite, j’avance avec courage vers l’inconnu, vers ce que je juge, vers ce que je critique, vers ce que je refuse.

Si je suis rempli de croyances et que je me dirige vers une religion pleine de croyances (qui sont uniquement des outils provisoires pour mon chemin intérieur), je ne bouge pas, je me rassure en trouvant une “famille” identique aux schémas de mon enfance. Dans ce cas, un enseignement spirituel et psychologique, libre de toutes religions et de toutes croyances, me serait plus approprié, car il s’adresserait justement à ce même plan : mental – intellectuel.

2 – Émotionnel – affectif : Si je suis dans mes émotions ou que je les nie, alors mes choix, mes pensées et mes actions ne peuvent pas être justes. C’est donc un travail émotionnel avec éventuellement un psychothérapeute ou un somato-thérapeute qui me permettra de voir clair, et non une dépendance affective avec un gourou, une religion, un sport ou une technique corporelle quelconque (ce qui aurait pour but de tromper mon corps, de cacher mon ressenti).

3 – Physique – corporel : Si je suis malade, si je souffre et si je crois que ma dépendance au médecin ou à la médecine en général va me guérir, c’est un attachement infantile. Mon corps me parle pour que je comprenne son message : le sens. La médecine me soulage temporairement, si cela est nécessaire, mais ma responsabilité sur mon corps reste entière. Je recherche le sens afin de guérir l’origine, les racines de ma douleur ou de ma maladie.

Mon corps, c’est ma mémoire. Tous les moyens sont bons pour la réveiller. Une pratique corporelle est la clé du chemin vers soi : le Yoga, l’ostéopathie, le tai chi, le jeûne, le massage, la respiration, le reiki, l’art, la créativité, la méditation et bien d’autres. Suivez votre instinct, ce par quoi vous êtes attiré même et surtout si ça vous fait peur.

4 – Énergétique – aurique : Si je sens une mauvaise énergie autour de moi et que mon mental, mon éducation, me demande de rester, je suis sur un mauvais plan. J’ai le devoir de respecter ce que je ressens : si je dois quitter une personne ou un lieu qui dérange mon aura, mon énergie, je le fais, quitte à comprendre plus tard ce qui s’est passé. Dans un premier temps, je me protège en faisant confiance en mon ressenti énergétique, extérieur et intérieur à mon corps.

5 – Spirituel – divin : Si je crois qu’à la suite d’une expérience spirituelle de grâce, de transcendance, d’illumination, mon chemin est terminé, je suis dans l’erreur d’ignorer les autres plans. Je trouve ma force dans cette expérience exceptionnelle, ma foi, et je m’en sers pour oser me confronter aux autres plans de mon être.

6 – Psychologique – relationnel : Si je traîne de stage en stage, de thérapie en thérapie, depuis des années en croyant qu’un psychothérapeute pourra me libérer de toutes mes souffrances, je suis dans l’illusion d’un petit enfant qui ne veut pas grandir. Mon chemin de vie est bien plus grand, bien plus vaste, bien plus responsable, bien plus important, bien plus beau et bien plus difficile aussi.

Par contre, si je fais l’impasse d’un travail psychologique qui me permettrait de comprendre quel système de défenses psychologique et énergétique j’ai mis en place dans mon enfance, je vais souffrir et m’égarer pendant des années et même souvent toute une vie.

Quand je tourne en rond dans mon chemin ou qu’il devient “confortable”, c’est que je suis installé dans un attachement ou dans une dépendance. Cela me donne l’illusion d’échapper à mes responsabilités. Mais, dans ce cas, je ne respecte pas le contrat qui me lie à l’univers dans la mission que j’ai choisie dans cette incarnation. Je deviens un adulte créateur et responsable de ma propre vie.

7 – Causal – loi de cause et effet : Si je fuis mes responsabilités d’être humain dans tous les rôles que la vie me demande d’assumer au fur et à mesure de mon chemin, je fuis le plan “causal – loi de cause à effet”. J’oublie que tous mes actes (y compris par omission, par mon absence de positionnement, d’affirmation de moi), mes pensées, mes paroles et mon énergie m’apportent des conséquences qui me servent de guides dans mon chemin de vie. Ce sont les conséquences de mes erreurs qui me montrent le chemin que je dois suivre. Personne ne peut me conseiller, je suis seul avec ma conscience qui se développe de jour en jour. Aucune religion, morale, psychothérapie, aucun gourou ne peut me dire ce que je dois faire. Je suis seul devant Dieu, cette énergie qui me parle par l’intermédiaire de mes expériences.

8 – Séparation affective : Si je suis “bloqué” au niveau psychologique, c’est souvent ce fameux “complexe d’Œdipe” qui n’est pas terminé ou même pas commencé. Cette étape de notre croissance psychologique se résume par la phrase : “Je quitte maman, je me confronte avec papa et je trouve ma force, ma vérité et mon autonomie”. Les chercheurs de vérité sont souvent bloqués à l’un de ces trois niveaux :

            – Soit ils sont attachés à une lignée, à une école, à un maître de façon affective. Ils n’ont pas dépassé le premier stade parce qu’ils n’ont pas été “poussés” au dehors par une “mère” qui leur affirme qu’ils ont tout en eux, en toute indépendance, sans se référer à qui ou à quoi que ce soit, afin d’aller se confronter à l’homme, à l’extérieur, aux autres écoles, religions ou cultures.

            – Soit ils sont dans la confrontation permanente avec l’extérieur. La paix constructive et l’acceptation de la différence comme un élément indispensable de l’humanité ne sont pas venues terminer leur parcours de recherche. Et tout cela parce qu’ils ne se sont pas confrontés à un homme (masculin) libre, complètement libre de tout attachement humain ou matériel. C’est-à-dire qu’ils n’ont pas reçu l’énergie-père qui sépare, rend libre pour l’aventure unique qu’est chaque vie humaine ; libre de toute agressivité, de toute méfiance, de toute peur (de façon chronique) envers le père, l’extérieur, l’homme, ou envers la mère, la femme, les racines, la culture, la religion.

            – Soit le “je” solitaire et responsable n’existe pas vraiment, il reste sécurisé par un maître, un enseignement, une religion. Je suis guéri psychologiquement si je suis en pleine possession, à l’intérieur de moi, de l’énergie-mère et de l’énergie-père, sans avoir besoin de m’appuyer sur qui que ce soit ou sur quelque culture que ce soit qui aurait pour but de me rassurer et de me sécuriser. Je peux parler de mes racines en tant que témoignage de mon chemin, certes, mais pas comme référence indiscutable.

En tant qu’homme (masculin), est-ce que je m’appuie sur la féminité d’une femme ou plutôt sur ma propre féminité, mon ressenti, mon intuition, ma sensibilité, ma vulnérabilité, ma spiritualité intérieure (et non pas apprise, imposée ou culturelle) ?

En tant que femme, est-ce que je m’appuie sur le masculin d’un homme ou alors sur ma propre force intérieure, mon “masculin”, ma créativité personnelle, mes actions personnelles, mes expériences, mes risques, ma solitude, mes échecs, ma liberté, mon autonomie, ma conscience (issue de mes propres expériences), mon exigence ?

9 – Tendresse – accueil : Est-ce que j’ai reçu les câlins (sans sexualité, sans désir, sans étouffement) dont j’ai besoin dans mon chemin ? Aucun chemin spirituel, sans contact physique, ne remplacera cela ! Des massages sans autre objectif que la tendresse, que d’être dans des bras chaleureux, maternels et paternels me sont indispensables. Ils me sont donnés par des personnes comblées d’amour pour elles-mêmes et qui peuvent ainsi le donner, par débordement, à d’autres.

Est-ce que j’ai pu me lover dans les bras d’une femme en ressentant qu’elle est prête à me recevoir tel quel, sans me juger, sans me contrôler, sans m’étouffer, sans me séduire, sans vouloir me changer, sans me “materner” ? Simplement en m’accueillant dans des bras chauds, remplie de l’énergie de l’amour, présente à son corps et à mon corps ?

Est-ce qu’un homme a pu m’accueillir dans ses bras forts, chauds, chaleureux, sans désir, sans peur, en toute confiance de part et d’autre ?

Il est important de trouver ailleurs qu’avec son conjoint ou sa famille cette chaleur humaine, sinon, c’est une dépendance qui s’installe, dont les effets pervers se développent à long terme. S’il y a exclusivité, il y a prison affective.

Que je sois un homme ou une femme, j’ai autant besoin de cette tendresse et de cette chaleur humaine.

10 – Étapes du deuil : Si je suis dans le “faire semblant”, dans une apparente neutralité, si je suis dans la rancune, la colère, la confrontation agressive, si je suis dans le délire, la déformation de la réalité, le non à ce qui est, l’hallucination, la projection de mon ressenti, de ma propre histoire, c’est que je suis bloqué à un stade du processus de deuil. Quel deuil je n’accepte pas ? Quelle illusion je refuse de perdre ? Quelle frustration actuelle et de mon enfance n’est pas complètement digérée par mon corps ?

11 – L’unité : Si je suis divisé à l’intérieur de moi, avec un cloisonnement entre ce que je montre, ce que je crois devoir être et ce que je ressens vraiment, ce que je pense vraiment, c’est que je ne suis pas unifié. Dans ce cas, mon corps, mon âme et mon esprit ne font pas un. Des croyances, des engagements subtils et inconscients, pris dans mon enfance, me dévient de mon chemin, de mon intégrité. Je me suis coupé, anesthésié, amnésié afin de pouvoir vivre la vie que je me suis imposée à cause des demandes de ma famille, de ma culture ou de ma religion. Mon corps, ce sont mes émotions, les mouvements de mon énergie et mes ressentis physiques. Mon âme, c’est mon être originel, mon chemin de vie réconcilié avec ma famille, ma culture et ma religion. Mon esprit, c’est accepter d’être guidé uniquement par mes intuitions afin de ne faire qu’un avec Dieu.

12 – Le prix à payer : Pour toute chose, il y a un prix à payer. Pour évoluer, pour grandir, il y a donc un prix à payer qui est à la hauteur du désir réel de changement présent dans mon corps. Par exemple, la prière, la méditation, le contact avec un maître, les actes symboliques et de réparation, ainsi que la souffrance, sont des prix à payer indispensables, sinon mon évolution n’est qu’au niveau mental ; et le corps va manifester sa différence de façon parfois très violente. Si je refuse le prix à payer, c’est parce que la nourriture et l’amour étaient faciles et gratuits dans le ventre de ma maman (du moins pendant un temps) et que je veux rester dans cet épisode pendant toute ma vie.

Ce plan est très difficile à accepter, à « être un avec », à aimer, pour toutes les personnalités psychotiques qui n’ont qu’un seul vrai désir : retourner dans le ventre maternel où tout est gratuit.

Je ne dois pas tricher avec ce plan et je dois d’abord accepter mon refus du prix à payer, dans mon corps, pour qu’il puisse évoluer, à mon rythme intérieur et personnel, vers l’acceptation totale et définitive.

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Tous ces différents plans sont reliés entre eux. Mais la différenciation est nécessaire afin de voir clair dans mon chemin, ce chemin qui me mène vers mon unité.

Ces plans sont également reliés aux plans extérieurs à mon corps, c’est-à-dire avec : mes comportements, mes choix de relations, mes loisirs et mes désirs. Par exemple, la maison que je choisis d’habiter, les couleurs, les ouvertures, l’ensoleillement, l’isolement ou la promiscuité, l’ancien ou le moderne, représentent ma structure intérieure avec mes souffrances, mes peurs et mes attachements. La voiture que je possède représente ma personnalité, ma confiance en moi et l’amour que j’ai de moi (mon ego ou mon être véritable).

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